En Suisse, chaque année, quelques 130 jeunes décident de mettre fin à leurs jours: le suicide est la première cause de mortalité chez les moins de 25 ans. L’un des meilleurs moyens de prévenir le suicide est d’en parler, de briser le tabou et d’engager le dialogue avec les jeunes autour de ce sujet. C’est dans ce but qu’est née l’idée d’une bande dessinée faisant appel à des dessinateurs proches des jeunes.

L’organisation Children Action et l’Unité «Etude et prévention du suicide» de l’Hôpital universitaire de Genève ont ainsi réalisé «NoSuicide», une bande dessinée qui s’adresse avant tout aux jeunes et à leurs familles. Elle devrait être distribuée gratuitement dans les écoles genevoises post-obligatoires et lors de conférences qui auront lieu sur le thème du suicide. Il pourrait en être de même dans les écoles d’autres cantons romands. Toutefois, l’humour grinçant et désespéré de certaines planches ont soulevé des protestations et alimenté un débat autour de sa large distribution gratuite. Le Service de santé de la jeunesse, en particulier, a regretté l’image dégradée du professeur qui transparaît à travers certains dessins. Le Département genevois de l’instruction publique devrait confirmer ou infirmer son aval à la distribution dans le courant du mois de mars.