Fermeture de la cellule «Internet Monitoring»

[ Bulletin DEI, M�rz 2000 Band 6 Nr 1 S. 19 ]

Quelle n’est pas notre surprise d’apprendre que, à peine trois mois après qu’une conférence internationale ait alerté le monde et dénoncé l’utilisation croissante d’Internet comme vecteur de propagande des abus sexuels contre les enfants, Berne décide de fermer l’unité «Internet Monitoring» chargée, en Suisse, de traquer la pédophilie et la pornographie enfantine sur le Net.

L’unité avait été créée en 1998 par les Offices centraux de police criminelle et l’Office fédéral de la police (OFP) pour surveiller le réseau. Parmi ses attributions, la cellule spécialisée devait instaurer une collaboration internationale avec des services de police étrangers, coopérer avec les cantons et assister leurs autorités, examiner les cas signalés par le public et s’assurer du concours des spécialistes de la branche, dont les fournisseurs d’accès. Elle examinait également les dénonciations qu’elle envoyait par la suite aux justices cantonales ou aux autorités étrangères compétentes.

L’unité occupait deux fonctionnaires à mi-temps et ces capacités ont été jugées insuffisantes devant l’augmentation des dénonciations et la croissance du réseau. Cet abandon n’est présenté que comme provisoire et, selon l’OFP, l’unité devrait être rétablie, sous une nouvelle forme, dans le courant de l’année 2000. Il n’empêche que l’on peut se demander comment l’OFP peut abandonner une structure d’une actualité tellement brûlante avant même de proposer une solution de remplacement alors que, pendant ce temps, les infractions et leurs auteurs ne suspendent pas leurs activités!

(Sources: OFP, Communiqués de presse, 17.12.99 et 27.1.2000; Bund, 20.12.99, Le Temps, 18.12.1999.)


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