Le Groupe d’étude de Bellagio sur la survie de l’enfant, composé d’experts scientifiques et de responsables politiques, a lancé un appel à travers un article publié en juin dans la revue médicale Lancet. Ces experts estiment que, compte tenu des progrès dans le domaine de la santé des enfants, 63% des décès d’enfants pourraient être évités et qu’il est essentiel d’améliorer les chances de survie de plus de dix millions d’enfants menacés. L’Organisation Mondiale de la Santé s’est empressée de souligner que «la survie des enfants devra reprendre sa place parmi les priorités» si l’on veut atteindre l’objectif de réduire la mortalité infantile de deux tiers d’ici à 2015.

Diverses actions sont envisagées ou doivent être intensifiées: meilleure alimentation, programme élargi de vaccination, prise en charge des maladies de l’enfant, prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et réduction de l’infection du VIH parmi les jeunes. De même, l’OMS reconnaît que la qualité de vie de l’enfance est un «gage de santé et de développement à un âge plus avancé». L’adoption d’une approche de la santé des enfants et des adolescents tenant compte de la vie entière est l’un des éléments de la stratégie générale adoptée, en mai dernier, par l’Assemblée mondiale de la santé. Il faut espérer que ces appels vont se concrétiser sous la forme d’actions politiques au niveau international et sur le terrain, malgré la baisse spectaculaire observée dans le volume de l’aide au développement alloué à la santé des enfants.