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Défense des enfants international
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Les sources des articles disponibles dans la recherche sont l'historique des bulletins DEI, la Convention des droits de l'enfant ainsi que certaines publication de DEI.


ÉMIRATS ARABES UNIS : Les Emirats interdisent le recrutement d’enfants jockeys
  
[ Bulletin DEI, September 2005 Band 11 Nr 2/3 S. 6 ]

Par Dannielle Plisson

Depuis de nombreuses années, Défense des Enfants-International (DEI) s’élève contre la participation d’enfants en tant que jockeys dans les courses de chameaux se déroulant principalement dans les Emirats Arabes Unis, le Qatar et le Koweit. De nombreux articles sont parus dans la «Tribune internationale des droits de l’enfant», dénonçant le trafic d’enfants dans un but sportif entre les pays du sous-continent indien et ceux du Golfe persique.

La Section Suisse de DEI, au travers d’un article de Paulo David paru en 1993 dans le Cahier des droits de l’enfant: «La protection des droits de l’enfant dans le sport de haute compétition» relevait, elle aussi, combien ces enfants, âgés de 5 à 10 ans couraient de risques et exprimait le souhait que ces pratiques cessent. C’est donc avec soulagement que nous apprenons que les Emirats arabes unis ont promulgué au mois de juillet 2005 une loi fédérale interdisant le recrutement d’enfants jockeys dans les courses de dromadaires, un sport traditionnel national, et prévoyant des peines de prison aux contrevenants. La décision a été prise après que ce phénomène eut fait l’objet de nombreuses critiques à l’étranger.

Publiée par l’agence officielle Wam, la «loi fédérale», signée par le président émirati Cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, «interdit la participation, sous quelque forme que ce soit, de personnes âgées de moins de 18 ans, des deux sexes, aux courses de dromadaires» elle annule également toutes les procédures (en cours) pour leur recrutement.

Les contrevenants sont passibles de peines pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison et/ou d’amende d’au moins 50’000 dirhams (13’700 dollars US), avertit la nouvelle législation qui prévoit de doubler ces sanctions en cas de récidive. La promulgation de cette loi intervient dans la foulée de multiples mesures prises par les autorités émiraties pour parer aux critiques provenant de l’étranger, concernant le recrutement d’enfants jockeys dans ce sport. Les critiques touchent également les autres Etats du Golfe.

Dans son rapport annuel publié début juin, le département d’Etat américain avait ajouté les Emirats, ainsi que l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït, à une liste noire de trafic d’êtres humains, en raison notamment de l’utilisation croissante d’enfants enlevés pour servir de jockeys dans les courses de dromadaires. A la mi-avril 2005, les autorités avaient déjà interdit la participation d’enfants jockeys de moins de 16 ans ou pesant moins de 45 kg.

La dernière législation, qui datait de 1993, interdisait aux organisateurs de ces courses d’engager des enfants âgés de moins de 15 ans ou pesant moins de 45 kg pour monter les dromadaires, mais les violations étaient fréquentes.

Pour témoigner de sa volonté de mettre fin à cette situation, les Emirats ont annoncé en mai la conclusion d’un accord avec le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) qui a pour objectif d’aider dans leur reconversion les anciens enfants jockeys, dont la plupart sont originaires du Pakistan, du Bangladesh et du Sri Lanka.

L’organisation Anti Slavery International (ASI), qui lutte notamment contre le travail des enfants, avait indiqué en juin 2004 que les enlèvements d’enfants destinés à être jockeys aux Emirats se poursuivaient en Afrique et en Asie du Sud, en dépit des engagements du gouvernement émirati.

Parfois âgés d’à peine quatre ans, ces enfants sont enlevés ou attirés par de nombreuses promesses: bonne rémunération, éducation et formation. Mais selon ASI, la réalité qui les attend est tout autre: «les enfants sont gardés dans de mauvaises conditions, privés de nourriture et d’eau pour rester légers et sont soumis à un travail dangereux». La presse émiratie a rapporté début avril que les autorités envisageaient d’introduire vers la fin de l’année des jockeys-robots pour les courses de dromadaires, et qu’une première expérience de ce type avait été menée à Abou Dhabi.

Un autre pays du Golfe, le Qatar, a opté en 2004 pour l’introduction de jockeys-robots dans ces courses. En décembre dernier, le gouvernement qatariote a décidé d’interdire le recrutement d’enfants jockeys de moins de 18 ans et de punir les contrevenants de peines de prison de 3 à 10 ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à quelque 55’000 dollars.

Pour sa part, le sultanat d’Oman a indiqué en avril qu’il entendait interdire à partir de septembre l’utilisation d’enfants jockeys âgés de moins de 14 ans.

Source: AFP. 05.07.05 Le Monde.






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