Sous le slogan «Agir maintenant», la conférence des Etats d’Europe et d’Asie centrale consacrée à la lutte contre la violence faite aux enfants s’est tenue du 5 au 7 juillet à Ljubljana. Organisée par le Conseil de l’Europe, l’Unicef, l’OMS et le OHCHR, elle constituait le 8 e volet des 9 consultations régionales destinées à alimenter la première étude mondiale sur la violence contre les enfants lancée par l’ONU.

La conférence a réuni des représentants gouvernementaux, des experts et des membres d’ONG, soit plus de 200 personnes provenant de 52 pays de la région. Les jeunes ont participé activement et interpellé les participants sur des questions telles que la violence à la maison ou dans les institutions, la participation des enfants dans les décisions les concernant, les conséquences de la violence morale et verbale. Tous ont insisté sur le fait que peu de conférences étaient suivies de réelles mesures, et intimé aux délégations de passer du discours aux actes.

En Europe la violence familiale provoque chaque jour la mort de 4 enfants de moins de 14 ans selon les données de l’OMS. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Des milliers d’autres sont abusés chaque année, et en portent les conséquences durant leur vie entière. Les participants de la conférence ont exigé la «tolérance zéro» face à toute forme de violence à l’encontre des enfants.

La question des châtiments corporels a occupé une grande partie des débats. D’une part le tabou qui entoure la violence dans la famille est encore bien réel, d’autre part les écoles, les institutions publiques ou privées, ainsi que les activités extrascolaires devraient être mieux contrôlées. L’accent a été mis sur l’importance de la prévention et de la sensibilisation pour changer les perceptions sociales quant aux comportements acceptables à l’égard des enfants. «Il faut agir sur les pratiques, les mentalités des parents, des professionnels et des autorités» a résumé Jaap Doek, Président du Comité des droits de l’enfant.