La question des coupes financières dans le budget de Jeunesse et Sport a de nouveau fait l’objet de débats au parlement. Cette institution créée en 1972 est devenue chère aux Suisses. Elle permet à 500000 jeunes de pratiquer du sport, encadrés par des moniteurs bénévoles. Face à l’augmentation de l’obésité chez les jeunes, le sport doit être considéré comme l’action de prévention la moins onéreuse et la plus efficace pour contrer ces problèmes de santé publique. Dans ce contexte, il est normal que les coupes annoncées en 2004 aient suscité l’ire de certains parlementaires (Interpellation 04.3776 Christophe Darbellay, et Motion 04.3815 René Vaudroz). La motion déposée par Reto Wehrli en juin 2005 a permis de remettre la question à l’ordre du jour de la session d’automne. En effet, les programmes d’allégement budgétaire de la Confédération 2003 et 2004 ont aussi touché l’Office fédéral du sport (OFSPO) qui voit son budget réduit de 30 millions de francs pour la période 2006-2008. Dans ce contexte, on comprend aisément l’inquiétude des milieux concernés face aux conséquences que cela pourrait avoir sur l’institution Jeunesse et Sport: répercussion des coûts sur les participants, excluant par là même les jeunes moins favorisés, suppression d’emplois, réduction de la formation.

Le Conseil fédéral a minimisé les effets que pourraient avoir ces programmes d’allégement budgétaire sur les activités de Jeunesse et Sport. En effet, sur la réduction de 30 millions prévue pour l’OFSPO, 4,8 millions seront retranchés au total du budget initialement prévu pour les activités J+S en 2006-2008 (environ 60 millions par année). Les moyens financiers ne seront pas réduits, mais augmenteront moins que prévu (le budget augmente en effet chaque année sur la base de l’évolution anticipée du nombre de participants).