Une tâche d’envergure attend le Conseil des droits de l’Homme, qui, devant le nombre élevé d’objets à traiter, n’a pas pu conclure en 3 semaines (18 septembre – 6 octobre) sa deuxième session. Les membres du Conseil ont débattu sur les rapports des procédures spéciales par thème et par pays, examiné les rapports des groupes de travail chargés de la mise en place définitive du Conseil, et discuté des grands enjeux actuels en matière de droits humains (Darfour, Liban, territoires occupés…). Une session complémentaire a dû être agendée au 27 novembre 2006 afin de pouvoir se prononcer sur des questions de fond et d’examiner les nombreux projets de décision et de résolution. Amnesty International, dans une déclaration publique datée du 11 octobre 2006, déplore le manque de débats de fond et de mesures concrètes qui ont caractérisé cette deuxième session. Elle craint que le nouveau Conseil ne fasse les frais de certaines pratiques héritées de l’ancienne Commission (programme surchargé, manœuvres politiques).
Si l’on reste dans l’expectative par rapport à de nombreux objets devant être traités par le Conseil, la question du droit des enfants a été amplement discutée, sans doute grâce à la présence des ONG actives dans ce domaine. De nombreux rapports des procédures spéciales avaient trait à des thématiques concernant le droit des enfants (éducation, enfants et conflits armés, traite des êtres humains,…). Une réunion informelle a porté sur l’étude de l’ONU sur la violence contre les enfants, au cours de laquelle le Président du Comité des droits de l’enfant, Jaap Doek, a insisté sur la création d’un poste de représentant spécial sur cette thématique. 3 déclarations émanant de groupes d’ONG, ont été remises au Comité et lues lors des séances plénières : une Déclaration orale sur l'exploitation sexuelle et la pornographie, une Déclaration sur les filles et les conflits armés et une Déclaration sur les droits de l'enfant, à laquelle DEI a également adhéré. Cette dernière demande à ce que les droits de l’enfant soient abordés de manière séparée par le Conseil, et appelle à l’action dans 4 domaines principaux : la violence contre les enfants, la vente, prostitution et pornographie impliquant des enfants, les enfants dans les conflits armés et les enfants en conflit avec la loi. Dans cette même optique, un événement parallèle organisé par l'Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) a permis de discuter des moyens de renforcer la protection des droits de l’enfant au sein des mécanismes de l’ONU. Enfin, pour conclure la première partie de cette session, une déclaration sur les droits de l’enfant a été adoptée par le Conseil.

Sources : CRIN, www.amnestyinternational.be, www.unhchr.org