Deprecated: mysql_pconnect(): The mysql extension is deprecated and will be removed in the future: use mysqli or PDO instead in /home/clients/dd97c3d1555e010b40d5c268f7caf91f/web/338/dei/includes_c/inc_dbopen.php on line 48
Défense des enfants international
section suisse
 
Afficher un article
Les sources des articles disponibles dans la recherche sont l'historique des bulletins DEI, la Convention des droits de l'enfant ainsi que certaines publication de DEI.


Enfants Roms : exclus et privés d’éducation
  
[ Bulletin DEI, September 2007 Band 13 Nr 3 S.6 ]


Cela fait plus de 10 siècles que les Roms, plus communément appelés Tsiganes ou Gitans en français, sont entrés dans l’histoire. Ces populations originaires d’Inde migrèrent vers l’Europe à partir du Xe siècle. Ils seraient actuellement 8 à 10 millions dans le monde dont 7 à 10 millions en Europe, principalement dans le sud-est européen. Ces populations nomades ont depuis toujours été victimes de méfiance et de persécutions de la part des populations locales, de ce fait ils n’ont jamais été bien intégrés aux pays dans lesquels ils vivent.

Aujourd’hui encore, les Roms sont marginalisés et vivent dans l’extrême pauvreté. Ils souffrent d’une image très négative et sont victimes de discriminations dès leur plus jeune âge. C’est ce constat qui a mené l’UNICEF à consacrer une étude spécifique aux enfants roms, seuls à même de briser le cycle de la pauvreté et de l’exclusion. Publiée en mai 2007, elle a comme vocation d’attirer l’attention sur leurs problèmes, d’en identifier les causes et de donner des pistes pour des interventions efficaces en leur faveur. L’environnement dans lequel vivent ces enfants ne favorise pas leur intégration. Ils n’ont pas accès aux soins, à l’éducation et aux services sociaux. Beaucoup ne sont pas enregistrés à leur naissance. Bien qu’une majorité d’entre eux suivent l’école primaire, ils n’arrivent souvent pas à la finir. Un rapport d’Amnesty International paru en 2006, avait mis en évidence l’exclusion des enfants roms de l’éducation primaire dans 3 pays (Slovénie, Croatie et Bosnie-Herzégovine). Amnesty constatait qu’ils étaient victimes de stéréotypes négatifs et de discrimination de leurs professeurs qui les plaçaient dans des classes ou groupes séparés et leur enseignaient un programme réduit. Le rapport mettait en évidence le manque de reconnaissance de leur langue dans le système scolaire, au contraire des langues d’autres minorités, et de leur culture, restée absente des livres d’histoire. En conclusion de ce rapport, Amnesty avait lancé un appel fort aux autorités, leur demandant de prendre des mesures pour favoriser l’intégration et l’accès à l’éducation des enfants roms.

Une campagne menée conjointement par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne devrait également favoriser une meilleure prise de conscience de cette réalité, qui, dans le processus d’intégration lancé par l’Union européenne, ne peut plus être ignorée. Les Roms sont des citoyens comme les autres. Ils doivent pouvoir jouir des droits humains prévus par les Conventions européennes et internationales. Leur culture fait partie de l’héritage européen. Lancée en 2006 sous le nom de « Dosta ! » (« ça suffit » en romani) dans 5 pays de l’Europe de l’est (Albanie, Bosnie Herzégovine, Monténégro, Serbie et Macédoine), la campagne a comme principal objectif de lutter contre les stéréotypes négatifs dont les Roms sont l’objet et qui constituent le principal obstacle à leur intégration et à la reconnaissance de leurs droits.




Sources
∑ “Breaking the cycle of exclusion. Roma children in South East Europe” Unicef Serbia. www.unicef.org
∑ “False start: The exclusion of Romani children from primary education in Bosnia and Herzegovina, Croatia and Slovenia” Amnesty International. http://web.amnesty.org/library/index/engeur050022006
∑ Campagne du Conseil de l’Europe : www.dosta.org







© DEI - NetOpera 2002 - 2008 Kontakt Conception et réalisation: NetOpera/PhotOpera,





niak2