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Défense des enfants international
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« L’alerte enlèvement »: historique d’un dispositif original et efficace pour lutter contre l’enlèvement d’enfants

Par Eléonore Lette

  
[ Bulletin DEI, März 2008 Band 14 Nr 1 S.4 ]


Au lendemain de l’affaire Francis Evrard, pédophile multirécidiviste de 61 ans ayant enlevé et abusé sexuellement quelques jours après sa sortie de prison le petit Enis âgé de 5 ans, la France fut plongée dans l’émoi mais confortée dans la décision du gouvernement d’avoir mis en place un système d’ «Alerte enlèvement ». En effet, ce dispositif, inspiré des modèles américain et canadien « AMBER Alert », a permis de retrouver le délinquant sexuel quelques heures seulement après le déclenchement de l’alerte, et surtout de retrouver l’enfant encore en vie.
Retour sur l’historique de ce dispositif.
L’alerte AMBER a pour but de diffuser un avis de recherche à la radio, télévision, dans les gares, aéroports et réseaux routiers à la suite de la disparition d'un enfant signalé à la police. Ce dispositif est né en 1996 des suites de l'enlèvement et du meurtre d’une petite américaine âgée de 9 ans: Amber Hagerman. En avril 2003, le président Bush ratifiait la loi « National Amber Alert », étendant le dispositif au plan national.
L’alerte AMBER a été mise en place dans l’ensemble des provinces du Canada dès décembre 2002. En Europe, le dispositif, rebaptisé « Alerte enlèvement », a été testé avec succès en France en novembre 2005 avant d’être officiellement mis en place en février 2006. Le Royaume-Uni a lui aussi mis en place un « Child Rescue Alert » en mars 2006, ainsi que la Grèce en mai 2007 (Amber Alert Hellas).
Une étude réalisée aux Etats-Unis en 1993 met en évidence que sur 621 enlèvements d'enfants qui se sont terminés par un homicide, 44% des enfants ont été tués dans la première heure, 74% dans les trois heures et 91% dans les 24 heures suivant l'enlèvement. L'alerte est donc habituellement déclenchée le plus tôt possible étant donné que les premières 24 heures sont cruciales pour la survie de l'enfant.
L’activation de l’alerte ne doit être utilisée que dans les cas les plus graves et les plus urgents. Elle est ainsi soumise à une procédure stricte et doit réunir plusieurs critères clairement établis par la loi. En France, la décision de déclencher le plan "alerte enlèvement" relève du procureur de la République, en étroite concertation avec les enquêteurs et après consultation du ministère de la justice. Seule la police peut activer l'alerte enlèvement.
Les critères devant être réunis pour le déclenchement du dispositif (calqués à peu de choses près sur les critères de l’alerte AMBER nord-américaine) sont les suivants :
• Un enlèvement avéré et non une simple disparition
• La victime est mineure
• L'intégrité physique ou la vie de la victime sont en danger
• Des éléments d'informations permettent de localiser l'enfant ou le suspect
• Les parents de la victime ont donné leur accord au déclenchement de l'alerte
Un message d’alerte est alors diffusé au niveau national. La loi prévoit que ce message doit être simple, précis, solennel, et validé par le magistrat ayant ordonné son déclenchement.
En Californie, tout comme dans de nombreux États américains, l’alerte AMBER a un taux de réussite de 100%, à savoir que tous les enfants disparus ont pu être retrouvés suite au déclenchement du dispositif. En France, c’est la quatrième fois depuis sa mise en place officielle que ce plan est déclenché. Il vient à nouveau de prouver son efficacité.

Au vu du succès de ce dispositif, les ministres de la justice et de l’intérieur des 27 pays membres de l’Union européenne se sont réunis le 2 octobre dernier à Lisbonne afin de discuter de l’éventuelle mise en place d'un système d'alerte européen sur les enlèvements d'enfants. Ils ont toutefois jugé qu'un tel dispositif ne devrait s'appliquer qu'à des cas très limités. « Il y a eu un accord de principe sur la proposition, maintenant nous devons nous occuper des détails", a déclaré un responsable de l'UE.

Sources :

http://www2.laliberte.ch/index.php?contenu=toutelajournee&depeche=1300; http://www.alerte-enlevement.gouv.fr/









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