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Défense des enfants international
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Témoignage: 4 mois auprès des enfants des bidonvilles de AsunciĂłn
Par : Stéphanie Hasler

  
[ Bulletin DEI, März 2008 Band 14 Nr 1 S.9 ]


Le Paraguay, petit pays d’Amérique latine que d’aucuns confondent avec l’Uruguay, se situe entre le Brésil, l’Argentine et la Bolivie. D’ailleurs, quelle est la capitale de ce pays ? AsunciĂłn, Montevideo ? Que ceux qui savent lèvent la main ! Vous n’êtes pas très nombreux. A moins d’avoir vécu à proximité ou même dans ce pays, nos connaissances se limitent à savoir qu’il est en Amérique du Sud, et encore.

Le Paraguay est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud avec un PIB par habitant par année de 1,400 $ . J’ai donc été confrontée à la pauvreté comme je ne l’avais encore jamais vue. Je travaillais dans un quartier de la capitale, AsunciĂłn, nommé Tablada Nueva. Considéré comme la partie la plus pauvre et dangereuse de la ville, ce bidonville est constitué de maisons construites à l’aide de briques ou de simples planches de bois recouvertes de toits en tôle. Le quartier est approvisionné en électricité mais le système n’est pas sécurisé. Les fils pendent à l’extérieur des maisons, créant ainsi de gros risques d’électrocution lors des averses. Les habitants ont également de l’eau courante, mais seulement un robinet par maison et situé à l’extérieur de chez eux.

L’ONG oĂą je travaillais, la FundaciĂłn Hay Un Niño En Tu Camino, s’est créée il y a environ une dizaine d’années afin de venir en aide aux enfants issus de ces bidonvilles. Par un financement privé, elle leur permet d’avoir un lieu oĂą se rendre pour manger (deux fois par jour, soit le déjeuner et dîner, soit le dîner et goûter), pour étudier, grâce à un système d’appui scolaire allant de la première à la neuvième année de l’école obligatoire, pour jouer, grâce à la ludothèque fournie en jeux divers et pour apprendre l’informatique, grâce à une salle d’informatique à leur disposition.

Outre ces différents services, cette ONG met également en Ĺ“uvre tout un programme social d’appui aux parents. Ses animateurs vont à la rencontre des parents sur leur lieu de vie pour leur apporter un soutien éducatif, médical et psychologique. Enfin cette ONG est un lieu de rencontre pour ces familles qui n’ont souvent pas d’autres moyens d’échapper à leur dure réalité.

Mon travail lors de mes 4 mois avec eux a consisté dans un premier temps à enseigner aux élèves de première année à lire, écrire et compter. Mais au delà du côté scolaire, j’étais également là pour apporter un peu de tendresse à ces enfants qui vivent dans un monde oĂą la violence et les coups font partie de leur quotidien. Ces enfants n’ont pas la possibilité de vivre leur enfance en toute insouciance comme nos enfants en Suisse. Ils sont confrontés jour et nuit à la violence, la pauvreté et ils n’ont aucun moment de répit. J’ai également participé à une campagne médicale, à des réunions avec les parents et j’ai pu voir tout le côté organisationnel d’une ONG.
Ce voyage, très éprouvant d’un point de vue émotionnel, restera à jamais gravé dans ma mémoire et je n’attends qu’une chose : repartir.

Dans nos prochains Bulletins, nous allons publier des témoignages de ces enfants sur des thèmes relatifs aux droits de l’enfant.







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