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Défense des enfants international
section suisse
 
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Inde: discrimination à l'université
  
[ Bulletin DEI, Dezember 11 Band 17 Nr 4 S.4 ]




Yamini Deenadayalan relate le vécu de Gopal, étudiant indien de vingt ans, dalit. Ce terme désigne des individus exclus du système des castes en Inde et considérés comme des parias. Selon les croyances les plus fondamentales de l’hindouisme, religion pour laquelle les notions de pureté et de pollution sont fondatrices, les hommes passent au fil de leurs vies du statut le plus pollué au plus pur. « Au sommet de cette hiérarchie trônent les brahmanes » rappelle Mira Kamdar lorsqu’elle explique l’étymologie du mot « achoot » (impur). Durant les moments clé de la vie, comme la naissance, les repas, la mort, la menace pour un hindou d’une classe élevée est de rencontrer une chose ou une personne qui altère la pureté de son corps et de son âme. Mme Kamdar ajoute que ces « attitudes millénaires n’ont évidemment pas de place dans une démocratie moderne où l’égalité des chances est une des idées phares », et elle déplore encore que « des décennies de lutte contre ces préjugés n’ont rien changé ». Gopal, lui, n’ose pas dire à ses camarades son origine sociale. Non par prudence, mais par expérience : son frère aîné s’est suicidé suite aux moqueries et discrédits inlassables dont il était la cible à l’université. Ses professeurs eux-mêmes méprisaient sa présence, insinuant qu’il n’avait pas de mérite parce qu’il bénéficiait de la politique des quotas. Face à plusieurs drames de ce type, l’organisation Insight Fondation a ouvert une ligne d’écoute pour les étudiants dalits et adivasis [aborigènes d’Inde]. La plupart des quarante appels reçus chaque jour par l’association viennent de ces étudiants pauvres bénéficiant des places réservées et confrontés à des discriminations.

Yamini Deenadayalan est d’avis qu’il faut permettre aux dalits de reprendre confiance en eux et cite une étude récemment publiée aux Etats-Unis qui établit que l’écart entre les scores des étudiants blancs et ceux des étudiants noirs a diminué depuis l’élection de M. Obama. Pourtant certains persistent à croire qu’avoir eu une enfance peu favorable aux études suffit à écarter toutes chances de réussite à l’université. Rahul Bhargava par exemple, psychologue au sein d’un Institut d’études supérieures, est persuadé que ceux qui bénéficient de la discrimination positive ne peuvent pas réussir dans l’Institut où il travaille, parce que « les étudiants qui entrent par le système des quotas ne sont pas faits pour ces cours et s’en sortiraient mieux dans des universités d’Etat [au niveau plus bas] ». Mme Deenadayalan pense que les quotas n’atteindront jamais leur but s’il n’y a pas de véritable tentative d’intégration de la part des institutions. Et conclut que « pour un étudiant dalit, le plus difficile n’est pas d’entrer dans le système éducatif indien, mais bien d’y rester ».










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