Deprecated: mysql_pconnect(): The mysql extension is deprecated and will be removed in the future: use mysqli or PDO instead in /home/clients/dd97c3d1555e010b40d5c268f7caf91f/web/338/dei/includes_c/inc_dbopen.php on line 48
Défense des enfants international
section suisse
 
Afficher un article
Les sources des articles disponibles dans la recherche sont l'historique des bulletins DEI, la Convention des droits de l'enfant ainsi que certaines publication de DEI.


L’opinion d’une médiatrice :
Entretien avec Annette Lory Hilbourne, médiatrice, réalisé par Cilgia Caratsch

  
[ Bulletin DEI, März 2014 Band 20 Nr 1 S.III ]




Cilgia Caratsch : Comment pouvons-nous protéger grâce à la médiation, les enfants qui ont été enlevés par l’un des parents dans un autre pays ?

Annette Lory Hilbourne : Très souvent le problème est que la communication entre les deux parents est totalement rompue. Si les parents ne communiquent plus entre eux, les différends au sujet des enfants deviennent de plus en plus importants.
La médiation familiale peut aider afin que la communication entre les parents commence à se rétablir. Les médiateurs/trices sont neutres vis à vis du conflit et s’efforcent que les enfants et leurs intérêts soient au centre de l’attention des parents.
Par la médiation, il est plus facile de trouver une solution entre les parents et les enfants au lieu que seulement au niveau du couple.
Dans le meilleur des cas, une médiation conduit à permettre la discussion entre les enfants et les parents. Les enfants reprennent un contact avec leurs deux parents comme le stipule la Convention relative aux droits de l’enfant.

CC : Dans le cadre de la médiation familiale internationale, vous avez donné la parole aux enfants respectant ainsi les droits de l’enfant.

ALH: Oui, ce procédé doit se dérouler dans un lieu neutre et les règles doivent être très claires pour tous les participants. D’abord, les parents et les enfants doivent accepter qu’une audience soit organisée avec un(e) médiateur/trice. Ensuite, les parents doivent être d’accord que tout ce que disent les enfants soit entendu. Normalement, les enfants sont d’abord écoutés seuls, sans les parents. A ce stade, il faut une co-médiation Après l’audition des enfants, on leur demande s’ils veulent dire directement à leurs parents, leurs besoins ou s’ils préfèrent que ce soit le(la) médiateur/trice qui le communique aux parents. Les enfants qui ont entre 9 et 12 ans, souhaitent généralement transmettre eux-mêmes leurs désirs à leurs parents. Nous, médiateurs/trices sommes là pour les encourager et les soutenir afin qu’ils puissent exprimer ce qu’ils désirent.
Il faut empêcher que les enfants croient devoir se décider pour l’un ou l’autre des parents ou si c’est le cas d’en prendre la responsabilité.
J’écoute les enfants seulement si je suis sûre que les parents respectent les intérêts et les besoins des enfants. Il est donc nécessaire de faire des recherches soigneuses avant ces entretiens. Je n’associerais jamais des enfants de moins de 10 ans dans la procédure de la médiation.

CC : Que trouvez-vous de positif concernant la possibilité directe de la médiation des enfants ?

ALH : Il est très impressionnant de constater ce que peut révéler l’attitude des parents durant ces entretiens. J’ai observé des couples qui au commencement de la médiation étaient très négatifs, ce qu’on pouvait observer facilement au travers de leur comportement, comme par exemple, lorsque l’un parlait, l’autre se détournait et regardait par la fenêtre.
Quand on ramenait la discussion sur les besoins de l’enfant l’atmosphère se décontractait assez vite et les parents ne parlaient pas seulement aux médiateurs/trices mais s’adressaient aussi directement aux enfants pour comprendre leurs besoins.

CC : Comment dans des cas internationaux peut-on trouver un rapport entre le droit et la médiation ?

ALH : c’est un ensemble, il est important que les deux parents aient un conseiller juridique d’une part pour connaître leurs droits mais aussi pour être certains que les solutions proposées lors d’une médiation soient compatibles dans les différents pays concernés.
Dans une médiation internationale, on peut discuter d’une part des droits de visite, mais aussi par exemple, des contacts téléphoniques entre les enfants et le parent éloigné, des règles concernant les communications des parents entre eux ou leur comportement lors d’un conflit futur.

CC : Qu’est-ce que la médiation peut apporter au règlement de la procédure juridique d’une situation ?

ALH : Le droit a des solutions standards, la médiation apporte plus pour des solutions individuelles qui peuvent s’occuper du milieu de vie de la famille et des nécessités du système familial. Dans un différent classique les parents ne peuvent pas s’exprimer et dans la médiation, ils ont la possibilité de prendre en compte un peu de leur propre histoire et peuvent se préoccuper des questions qui seront réglées par la loi comme par exemple, la question de l’éducation religieuse, de l’école, des langues, etc.

CC : Comment réagissent les familles à la médiation, sont-ils surpris entre autres du contenu émotionnel d’un tel procédé ?

ALH : La médiation n’est pas encore très courante, il est nécessaire d’expliquer aux parents ce qui les attend surtout si le conflit a déjà pris de l’ampleur, ce qui est le plus courant.
C’est pour cette raison qu’il y a une phase très importante de pré-médiation, lorsqu’il s’agit de médiation familiale. On explique le chemin juridique, les cotés positifs de la médiation et si c’est nécessaire si les parents vivent dans des pays différents on organise des voyages ou des mesures pour protéger les enfants (prévention d’enlèvements d’enfants)

Pour toute question s’adresser au Service social international à Genève : 022 731 67 00

Le Service Social International
Depuis 1924, ce réseau de coopération actif dans 120 pays a pour mission de soutenir des enfants et familles faisant face à des problématiques sociales et juridiques d’ordre transnational. Le SSI intervient dans des domaines variés, comme la protection internationale et le placement transfrontière des enfants, l’adoption internationale, les enlèvements internationaux d’enfants, les mineurs non-accompagnés, la recherche d’origines et de parenté. D’autre part, le SSI par son engagement dans les politiques internationales, promeut et améliore la protection des enfants en plaidant pour le respect et la prise en compte de leurs intérêts, leurs droits et leurs besoins.
Pour plus d’informations sur le réseau et les activités du SSI : www.iss-ssi.org
La Fondation suisse du SSI prend en charge les cas individuels et offre un service juridique spécialisé : www.ssiss.ch, Tél. Genève : 022 731 67 00, Tél. Zürich : 044 366 44 77. Elle gère un site spécialisé sur les conflits familiaux internationaux : www.conflits-familiaux.ch












© DEI - NetOpera 2002 - 2008 Kontakt Conception et réalisation: NetOpera/PhotOpera,





niak2