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Défense des enfants international
section suisse
 
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Les sources des articles disponibles dans la recherche sont l'historique des bulletins DEI, la Convention des droits de l'enfant ainsi que certaines publication de DEI.


Enfants victimes d’abus sexuels
  
[ Bulletin DEI, Juni 2014 Band 20 Nr 1 S.8 ]




Une étude menée il y a quelques années par Kafa Violence et Exploitation, le Conseil supérieur pour l’enfance du ministère des Affaires sociales et Save the Children (Suède) révélait des chiffres inquiétants: sur un échantillon de 1025 enfants âgés de 8 à 17 ans, 16,1% ont vécu au moins une forme d’agression sexuelle et 12,5% ont été carrément victimes d’actes sexuels. Cette pédo-criminalité prédominante dans les milieux défavorisés est de même présente à un certain degré dans toutes les catégories sociales et communautaires.
Plusieurs milliers d’enfants âgés de six à 17 ans ont depuis été pris en charge. Un centre de résilience, géré par une ONG (Himaya) , accueille, dans la localité de Damour au sud de la capitale Beyrouth, pour une période transitionnelle, filles et garçons séparés de leurs familles par décision judiciaire. Afin de surmonter le traumatisme subi, quelques dizaines de victimes y sont soignées par des spécialistes (médecins, psychiatres et psychologues) et encadrées par un personnel formé pour cela. Elles bénéficient d’ateliers thérapeutiques et d’accompagnement pour une réinsertion sociale. Certains poursuivent un cursus scolaire régulier dans un établissement à proximité du centre, et d’autres des études techniques dans des ateliers de couture, de menuiserie, de jardinage, d’esthétique ou autres.
Un réseau de plusieurs organisations non gouvernementales apporte aussi une assistance concrète aux jeunes traumatisés à travers nombre de dispensaires, hôpitaux et centre médico-sociaux, qui auraient pris en charge en 2012 près de 1800 enfants pris en charge pour des ateliers thérapeutiques et des activités pédagogiques. Il est prévu de mettre à contribution les professionnels bénéficiant de formation dans ce cadre pour la protection des mineurs réfugiés syriens au Liban.

Enfants-soldats
Le quotidien koweitien Al Siyassa rapporte que des adolescents armés ont fait leur apparition sur les barrages routiers installés par la milice chiite du Hezbollah pour contrôler l’accès à la banlieue sud de Beyrouth, fief de cette milice après qu’une voiture piégée y ait explosé. Ce sont ces mêmes enfants qui apparaissent en treillis mais sans armes à l’instar des membres de la milice que l’ont voit dans les parades organisées par celle-ci aux occasions religieuses notamment. Par ailleurs le ministère des Affaires sociales entend engager des poursuites contre des éléments armés dans la ville de Tripoli au Nord-Liban qui ont été filmés par une chaîne de télévision encourageant des enfants de 14 et 15 ans d’âge à porter des armes et à les utiliser. Des enfants poussés à l’action par endoctrinement confessionnel, parmi les plus pauvres, qui ont quitté l’école trop tôt pour aller rejoindre le monde du travail ou pour rester dans les rues. C’est à visage découvert que, ces enfants soldats ont apparu en gros plan sur l’écran d’une chaîne télévisée locale, en prime time, au cours du journal télévisé. Ce reportage est toujours mis en ligne et accessible à tous. La recherche du scoop a été dénoncée par les journaux comme un manque flagrant d’éthique journalistique, qui ont fait valoir le fait que ces enfants sont désormais connus et encourent encore plus de risques d’être tués depuis la diffusion de leur identité, alors qu’ils doivent être protégés. Selon certains observateurs, beaucoup d’armes ont été introduites à Tripoli de Syrie, avec pour résultat la multiplication par sept du nombre d’armes légères aux mains de la population, de 10% de la population à 70% des habitants.

Mariage de mineures
Le ministère des Affaires sociales poursuit l’affaire révélée par les médias de l’enlèvement d’une mineure de 13 ans dont le père, par la suite, aurait allégué que c’est de son propre gré qu’elle aurait quitté sa famille pour épouser son ravisseur. Le mariage de mineures est toujours toléré par les communautés religieuses notamment musulmanes dont les codes de statut personnel prévoient de tels cas. Il est à noter que c’est pour cette raison, que le Liban a porté des réserves à la Convention pour l’élimination de toutes formes de discrimination contre les femmes, en matière de statut personnel (droit de la famille) qui au Liban reste du ressort des communautés religieuses. Il faut aussi préciser que le Liban a ratifié la Convention sur les droits de l’enfant sans réserve aucune, ce qui entraîne des contradictions dans l’application des conventions susmentionnées, lesquelles priment sur le droit interne et sont applicables directement devant les tribunaux nationaux.

Enfants refugiés et surcharge du système scolaire public
La scolarisation des enfants réfugiés syriens pose de plus en plus de problèmes aux autorités libanaises en raison non seulement du nombre d’enfants qui enfle sans discontinuer mais aussi du cursus scolaire syrien fondamentalement différent et de leur niveau scolaire qui ne permet pas une insertion ad hoc dans les classes. Les autorités libanaises et l’ONU tentent de gérer l’urgence, en s’orientant vers des structures éducatives non formelles. Par ailleurs, l’école publique libanaise, avec une capacité maximale de 360 000 élèves, est de plus en plus sollicitée par les familles libanaises touchées par la crise économique qui affecte le Liban du fait de la guerre civile en Syrie. Elle ne peut absorber la totalité des jeunes réfugiés et ce, malgré les mesures d’exception qu’elle envisage, comme la construction de structures préfabriquées, l’aménagement de deux horaires ou l’embauche d’enseignants contractuels avec le soutien technique et financier du Haut Conseil pour les réfugiés des Nations unies (HCR) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Les Nations unies prévoient la présence sur le sol libanais, d’ici à la fin de l’année 2013, « de 550 000 enfants venus de Syrie dont 330 000 petits Syriens », affirme la porte-parole du HCR. Or les fonds alloués par l’organisation ne permettent actuellement de scolariser que 200 000 enfants réfugiés. Cette situation met un enseignement public déjà boiteux face à un nouveau défi. Celui « de préserver le niveau et la stabilité de l’école publique ». La stratégie du ministère de l’Éducation bien qu’ayant évolué depuis le début de la crise syrienne, demeure confrontée à la grande disparité entre les élèves libanais et syriens. Une disparité que les enseignants ne sont pas préparés à gérer. Entre autres difficultés, les différences entre les deux programmes éducatifs libanais et syrien signalés ci-dessus, mais aussi la barrière de la langue, car les écoliers syriens poursuivent leurs études en arabe exclusivement, même en mathématiques et en sciences. D’autres enfants n’ont jamais été scolarisés ou ne vont plus à l’école depuis deux ans et travaillent déjà, après avoir quitté l’école, pour soutenir leurs familles dans la misère. Deux formes d’enseignement ont donc été envisagées avec l’aide d’experts dans l’éducation en situation de crise, dépêchés par les Nations unies : l’une formelle, au sein de l’école publique, destinée aux enfants capables de suivre le cursus scolaire libanais, et l’autre informelle, gérée par les ONG partenaires de l’ONU. L’Unicef estime, en effet, que sur 200 000 enfants réfugiés, seulement 50 000 ont la capacité de suivre un enseignement classique. 150 000 doivent être mis à l’abri de la rue dans les dites structures éducatives informelles qui ont, par ailleurs, l’avantage de dispenser les soins de santé et la vaccination. Ils sont pourtant 248 000 réfugiés syriens, âgés entre 4 et 17 ans, en âge de scolarité, sur le territoire libanais, selon le HCR. Des réfugiés que l’Unicef voudrait voir scolarisés dans des classes mixtes, avec les élèves libanais malgré le legs des blessures anciennes datant de l’occupation du Liban par les troupes syriennes jusqu’en 2005, et aussi les retombées économiques et sociales de l’afflux des réfugiés syriens alors que l’appui financier international reste très faible. En effet, selon les projections du HCR, les réfugiés représenteront l’équivalent d’un quart de la population libanaise à la fin de 2014. Un rapport, publié en juin 2013, par la Commission économique et sociale d’Asie de l’Ouest de l’ONU (CESAO) prévoit à ce titre que le nombre d’écoliers syriens (450.000) devrait dépasser celui des élèves libanais (350.000) à la prochaine rentrée scolaire dans les écoles publiques (source : The Lancet 2013). La pression est similaire sur les universités ou les hôpitaux publics voire sur les produits alimentaires de première nécessité, comme le pain, dont la farine est subventionnée. Sans compter que ce poids démographique entraînera une concurrence accrue sur le marché du travail local avec pour résultat une hausse du chômage et une baisse des salaires, exacerbant les sentiments de rejet des réfugiés par la population libanaise n’y voyant qu’un surplus de menaces sur la stabilité incertaine du pays et son économie.










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