En lien avec l’actualité internationale des droits de l’enfant, le BICE a lancé cette année une campagne contre le harcèlement sur Internet qui a été présentée à la session du Comité des droits de l’enfant de l’ONU (CRC) de septembre 2014 sur les enfants et les réseaux sociaux.
Le harcèlement, qu’est-ce que c’est ?
En ce qui concerne spécifiquement le harcèlement sur Internet, il peut exister de diverses manières :
• les intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne
• la propagation de rumeurs
• le piratage de comptes et l’usurpation d’identité digitale
• la création d’un sujet de discussion, d’un groupe ou d’une page sur un réseau social à l’encontre d’un camarade de classe
• la publication d’une photo ou d’une vidéo de la victime en mauvaise posture
Il touche les adolescents et les jeunes en premier lieu, mais pas seulement. Nous sommes tous concernés par cette nouvelle forme de violence en forte progression depuis quelques années*.
Que peut-on faire contre le harcèlement sur Internet ?
Je m’engage en signant la campagne !
Cette campagne de signatures est accompagnée d’une mobilisation des enfants, jeunes et adultes sur les réseaux sociaux pour une vaste action de sensibilisation autour du sujet, dont les enfants et les jeunes seront les principaux acteurs.
En participant à cette campagne à partir de 13 ans, je montre ma volonté d’agir pour prévenir le harcèlement sur Internet, je m’engage à ne pas être auteur de harcèlement et à dissuader les autres de le devenir en en parlant autour de moi.
1. Je réfléchis avant de publier quelque chose sur Internet (est-ce que j’aimerais que l’on dise la même chose de moi ?),
2. Je ne poste pas ou ne partage pas des contenus – rumeurs, moqueries, injures, menaces… – qui peuvent faire du mal aux autres, quel que soit leur âge, même sous un pseudo,
3. Je suis conscient(e) qu’il est très difficile d’effacer complètement un contenu publié sur Internet,
4. La solution c’est d’en parler ! Si je suis victime ou témoin de harcèlement sur Internet, je décide de réagir, de ne pas (me) laisser faire et d’en parler à des personnes de confiance de mon entourage ou à un réseau spécialisé*,
5. J’appelle tous les utilisateurs des réseaux sociaux et les institutions à se mobiliser pour faire cesser cette nouvelle forme de violence dont souffrent des millions de jeunes dans le monde.
Quelques chiffres :
•En France, 9% des élèves de collège déclarent avoir subi un surnom méchant, une humiliation ou une insulte via SMS ou internet.
Eric Debarbieux, première enquête nationale de victimation au sein des collèges publics, octobre 2011.
•Les filles sont un peu plus souvent victimes de cyber-harcèlement que les garçons : 58%, contre 42%.
Enquête réalisée en 2010 à partir des cas traités par Net Ecoute, ligne nationale d’écoute téléphonique mise en œuvre dans le cadre du programme internet sans Crainte.
•La tranche des 12-14 ans est la plus exposée au risque de harcèlement : 45%, contre 25% des 9-11 ans, et 28% des 15-17 ans.
Enquête 2010 à partir des cas traités par Net Ecoute.
.L’ensemble des signatures recueillies ont été présentées au Comité des droits de l’enfant de l’ONU lors de sa Journée de débat général intitulée "Média, réseaux sociaux et droits de l’enfant" en septembre 2014, ainsi qu’au Conseil Pontifical Justice et Paix à Rome lors d’une cérémonie en 2014.
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