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Défense des enfants international
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Pakistan: Nouvelle date d'exécution pour Shafqat Hussain, consamné à mort à 14 ans
  
[ Bulletin DEI, Juni 2015 Band 21 Nr 1 S.4 ]



PAKISTAN : nouvelle date d'exécution pour Shafqat Hussain, condamné à mort à 14 ans
Les autorités pakistanaises ont signé le 12 mars 2015 l'ordre d'exécution de Shafqat Hussain, condamné à mort pour meurtre, lorsqu'il était adolescent au grand dam de ses défenseurs qui accusent le gouvernement d'avoir bâclé l'enquête sur son âge exact au moment des faits.
En 2004, cet adolescent avait été condamné à la peine capitale pour le meurtre d'un enfant par un tribunal antiterroriste. Sa condamnation à mort a été confirmée en appel, en dépit des protestations de sa famille qui plaide son innocence et affirme qu'il n'avait que 15 ans au moment des faits, et ne peut donc être condamné à mort.
En décembre 2014, après que le gouvernement eut levé le moratoire sur la peine de mort dans les seules affaires de terrorisme, plusieurs ONG et parlementaires avaient saisi le ministre de l'Intérieur Chaudhry Nisar du cas de ce jeune homme, devenu aux yeux de certains le symbole des "dérives" des tribunaux antiterroristes pakistanais.
Face à ces pressions, le ministère de l'Intérieur avait sursis à l'exécution affirmant vouloir enquêter sur l'âge réel de Shafqat Hussain aux moments des faits qui lui sont reprochés. Au Pakistan, un individu ne peut théoriquement pas écoper de la peine de mort pour des faits commis avant sa majorité.
Islamabad a annoncé mardi dernier la levée complète de son moratoire sur la peine de mort, en vigueur depuis 2008, rendant possible l'exécution de tous les condamnés ayant épuisé leurs recours. Un tribunal antiterroriste de Karachi, la métropole du sud du pays, a émis un nouvel ordre d'exécution contre Shafqat Hussain, fixant sa pendaison au 19 mars prochain. L'ordre d'exécution a été émis après que le ministère de l'Intérieur eut rejeté son appel concernant son âge, a indiqué à l'AFP Nusrat Mangan, directeur de la prison de Karachi, où Shafqat Hussain est écroué depuis une décennie.
Cette décision a été dénoncée par l'organisation Justice Project Pakistan (JPP) qui défend Shafqat Hussain. "On ne lui a fait aucun examen médical pour confirmer son âge et il n'a jamais été interrogé par des responsables gouvernementaux ou du personnel médical", a déclaré JPP dans un communiqué. D'après cette dernière, aucun membre de la famille de Shafqat Hussain et aucun de ses avocats n'ont été contactés par les autorités pour tenter d'établir son âge exact.
Les autorités pakistanaises ont par ailleurs exécuté jeudi un homme condamné à mort pour un triple meurtre, la 25e pendaison depuis qu'elles ont commencé en décembre dernier à lever le moratoire sur les exécutions de peine de mort, à la suite du massacre par des rebelles talibans de plus de 130 écoliers à Peshawar (nord-ouest).
Soupir de soulagement au Pakistan, la veille de la date fixée pour son exécution, tard dans la soirée du 18 mars, le président Mamnoon Hussain a suspendu pour 30 jours, l’ordre d’exécution de celui qui est devenu pour certains un symbole des dérives de la justice pakistanaise.
Depuis la levée complète du moratoire sur la peine de mort, la politique a changé, dans une certaine discrétion, sans annonce officielle, ce sont désormais tous les condamnés à mort qui sont concernés par cette levée, peu importe le crime pour lequel ils ont été condamnés. Près de 8 000 personnes sont dans les couloirs de la mort pakistanais, selon diverses associations. Les exécutions s’accélèrent.
Le Pakistan critiqué par l'UE
Les organisations de défense des droits de l’Homme et une partie de la société civile montent au créneau et constatent qu’à ce rythme, le Pakistan rejoint rapidement le peloton de tête des pays où on exécute le plus. Plusieurs pays ont dénoncé aussi cette décision. L’Union européenne a appelé plusieurs fois déjà les autorités à revenir sur leur décision. Mais force est de constater que ces critiques, ici, sont minoritaires. Il y a eu, ces derniers jours, des rassemblements en soutien à Shafqat Hussain, mais les manifestants étaient peu nombreux. Beaucoup de gens approuvent la peine capitale, y compris dans des cas comme celui de Shafqat.








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