Le futur immédiat des jeunes ayant atteint la fin de la scolarité obligatoire a été étudié par le détail dans le canton de Vaud. L’Office cantonal vaudois d’orientation scolaire et professionnelle et le Service cantonal de recherche et d’information statistiques ont étudié la situation de 6’270 élèves ayant quitté l’enseignement en juin 1997. Il en ressort que la situation n’a guère changé au cours des 20 dernières années, ceci en dépit de la démocratisation des études: 52% des jeunes se destinent à un apprentissage, soit immédiatement soit au terme d’une année supplémentaire de perfectionnement. 36% des jeunes optent pour la voie scolaire: 22% en études gymnasiales et 12% dans une école professionnelle (commerce, couture, etc.). Quant aux autres jeunes, ils se sont mis en situation d’attente; 10% envisagent un stage linguistique ou une formation hors normes, 5 % semblent n’avoir aucun projet et 2% ont dû quitter la Suisse pour l’étranger. Ici aussi, la différence entre élèves suisses et étrangers reste frappante: même s’ils ont suivi toute leur scolarité en français, ces derniers sont plus que proportionnellement représentés dans les classes de développement (75%) et dans les classes de terminales à options (45%) et ils ne sont que 13% en division pré-gymnasiale. Selon l’auteur de l’article, «l’effet de reproduction de la stratification sociale par l’école publique est donc fortement souligné et devrait nourrir d’utiles débats et changements pédagogiques».