Les Enfants de Beslan

[ Bulletin DEI, décembre 2004 Vol 10 No 3/4 p. 2 ]

Par Jean Zermatten

Hier encore, nous ignorions où était Beslan… Aujourd’hui, cette petite ville est entrée dans l’histoire, devenant le symbole d’une des plus graves violations en matière de droits de l’enfant qui ne se soit jamais produite.

Image insoutenable et larmes difficiles à retenir. Pourquoi cacher ces sanglots:nous devons tous pleurer les enfants de Beslan. Et condamner, sans réserve, cette escalade dans l’utilisation des enfants. Ce ne sont plus des enfants victimes de guerres civiles ou de combats entre adultes, mais ce sont des enfants devenus les cibles d’un conflit: des enfants que l’on utilise comme otages, sachant l’émotion que cela va provoquer, et des enfants derrière lesquels on se retranche comme boucliers humains. Enfants que l’on fait exploser, enfin, sans état d’âme, puisque tout est organisé pour le sacrifice final.

Nous ne faisons pas de politique, mais nous ne pouvons tolérer, où que soient les enjeux de ce carnage et les responsabilités dans le déclenchement de ce drame, synonyme de la folie de l’homme, le fait de s’en prendre directement à des enfants. Nous ne pouvons que dire notre immense douleur et compatir, avec les familles, à ce deuil universel.

Il s’agit de vies humaines froidement éliminées, de familles à tout jamais endeuillées et d’enfants, survivants, mais définitivement marqués des images indélébiles du génie malfaisant de l’homme. Mais, il s’agit aussi d’une perte inestimable sur le plan des droits des enfants.

Nous nous inclinons avec respect devant les dépouilles de ces enfants et nous partageons la douleur de tous les amis des enfants.


Afficher un article Les sources des articles disponibles dans la recherche sont l'historique des bulletins DEI, la Convention des droits de l'enfant ainsi que certaines publication de DEI. Les Enfants de Beslan [ Bulletin DEI, décembre 2004 Vol 10 No 3/4 p. 2 ] Par Jean Zermatten Hier encore, nous ignorions où était Beslan… Aujourd’hui, cette petite ville est entrée dans l’histoire, devenant le symbole d’une des plus graves violations en matière de droits de l’enfant qui ne se soit jamais produite. Image insoutenable et larmes difficiles à retenir. Pourquoi cacher ces sanglots:nous devons tous pleurer les enfants de Beslan. Et condamner, sans réserve, cette escalade dans l’utilisation des enfants. Ce ne sont plus des enfants victimes de guerres civiles ou de combats entre adultes, mais ce sont des enfants devenus les cibles d’un conflit: des enfants que l’on utilise comme otages, sachant l’émotion que cela va provoquer, et des enfants derrière lesquels on se retranche comme boucliers humains. Enfants que l’on fait exploser, enfin, sans état d’âme, puisque tout est organisé pour le sacrifice final. Nous ne faisons pas de politique, mais nous ne pouvons tolérer, où que soient les enjeux de ce carnage et les responsabilités dans le déclenchement de ce drame, synonyme de la folie de l’homme, le fait de s’en prendre directement à des enfants. Nous ne pouvons que dire notre immense douleur et compatir, avec les familles, à ce deuil universel. Il s’agit de vies humaines froidement éliminées, de familles à tout jamais endeuillées et d’enfants, survivants, mais définitivement marqués des images indélébiles du génie malfaisant de l’homme. Mais, il s’agit aussi d’une perte inestimable sur le plan des droits des enfants. Nous nous inclinons avec respect devant les dépouilles de ces enfants et nous partageons la douleur de tous les amis des enfants.