Débat au Conseil national sur le «Rapport sur les familles de Suisse»

[ Bulletin DEI, décembre 2004 Vol 10 No 3/4 p. 7, 8 ]

A l’initiative du groupe démocrate chrétien, le Conseil national a débattu du rapport sur les familles présenté par le Conseil fédéral. Il ressort du débat que, si tous les partis sont d’accord pour mieux coordonner la politique familiale au niveau fédéral, ils n’ont pas forcément les mêmes priorités.

Le Parti démocrate-chrétien met l’accent sur l’importance de remodeler le cadre fiscal défavorable aux familles: soutien à la formation, prise en compte du nombre d’enfants pour les primes d’assurance, etc. Pour les socialistes, il est important «d’instaurer une véritable démarche concertée entre la Confédération et les cantons». Ils demandent une meilleure coordination, voire uniformisation ou harmonisation des pratiques. Le manque de cohérence actuel aboutit à un manque d’efficacité. La gauche est favorable à une hausse des allocations familiales et à de meilleures réductions des primes d’assurance maladie.

L’UDC a réaffirmé des principes «auxquels, de notre point de vue, il est hors de question de déroger», soit la compétence cantonale des allocations familiales; l’extension des prestations complémentaires pour les familles et l’introduction du splitting partiel sans droit d’option. Enfin, l’UDC est défavorable à «un interventionnisme à tous crins au niveau fédéral dans la politique familiale». Le parti radical – le moins critique face au rapport – estime que, comme le souligne le rapport, l’un des enjeux principaux se situe au niveau de la conciliation entre vie de famille et vie professionnelle: «aménagements au niveau scolaire et aménagement de la politique du personnel des entreprises, avec la mise en place des infrastructures d’accueil correspondantes, en particulier les crèches et les garderies».

Les partis se rejoignent toutefois pour souligner que la conciliation entre vie de famille et vie professionnelle, qui est le leitmotiv du rapport, est un élément important mais «ne suffit pas pour construire une conception d’ensemble de la politique familiale au plan suisse». Ils souhaitent aussi que le Conseil fédéral produise plus régulièrement de tels rapports ainsi que des données statistiques sur la famille.

(Bulletin officiel, Conseil national, Interpellation urgente 04.3443, 6.10.2004)


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