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Défense des enfants international
section suisse
 
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Le trafic des enfants en Europe
  
[ Bulletin DEI, septembre 2006 Vol 12 No 3 p.5 ]


Par Lenka Pekarkova

,, Des enfants à vendre,, c’est comme cela généralement que s’intitulent les annonces des trafiquants pour attirer l’attention. Par la suite, il vous suffit de feuilleter plusieurs catalogues et de faire votre choix comme s’il s’agissait de meubles et non pas d’êtres humains.
Lundi dernier, les habitants de la République tchèque ont pu découvrir dans leur journal du matin des témoignages d’une affaire de trafic d’enfants. Une petite fille de six mois a été proposée par son père à un couple d’anglais stériles pour la somme de 79 000 euros. Heureusement, grâce à l’intervention de la police anglo-tchèque, la transaction a échoué. L’opinion tchèque a été bouleversée.
Comment cela peut-il encore arriver au XXIe siècle dans une société qui s’est tellement battue pour la reconnaissance des droits de l’Homme? Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé, bien au contraire ; le nombre d’enfants vendus augmente inéluctablement chaque jour. A l’origine de ce phénomène, la pauvreté des pays affectés est le premier facteur qui incite les parents à vendre leurs enfants en échange d’une poignée de dollars ou d’euros. De plus, l’effacement progressif des frontières au profit de la libre circulation des marchandises et des hommes n’a pas amélioré les choses. Des milliers d’enfants sont vendus chaque année en Europe pour servir de main-d’œuvre bon marché ou pour alimenter les filières du trafic qui vont de l’adoption à l’exploitation sexuelle. L’Albanie, l’Ukraine, la Roumanie, la Moldavie, la Bulgarie et le Kosovo sont les principaux pays d’origine des victimes de la traite en Europe.
La vente d’enfants peut revêtir des formes différentes : certains sont enlevés de force, d’autres sont pris par la ruse, et d’autres encore s’y soumettent eux-mêmes, séduits par la promesse de gagner de l’argent, sans soupçonner le degré d’exploitation dont ils seront victimes à l’autre bout de la chaîne de recrutement. La traite d’enfants passe toujours par un voyage, que ce soit à l’intérieur du pays ou vers un autre pays. Une fois arrivés à destination, ces enfants disparaissent dans le monde de la clandestinité.
Les enfants sont éloignés de leur famille, ce qui les rend particulièrement vulnérables à l’exploitation. Ils deviennent une proie facile pour les trafiquants. Souvent, ils finissent dans des régions dont ils ne parlent pas la langue, ce qui les laisse encore plus démunis et les empêche de trouver de l’aide et de s’enfuir. De surcroît, arrivés illégalement et sans papiers, ils ont peur de la police et des autorités.
Comme ils échappent à l’autorité publique des pays qui sont devenus du jour au lendemain leur seconde patrie, ils échappent par la même occasion aux statistiques. Il est notoirement difficile de réunir des données sur ces enfants. Cependant, malgré le manque de statistiques fiables à l’échelon mondial, le rapport de l’Unicef sur la situation des enfants dans le monde 2006 avance le chiffre de 1,2 million d’enfants victimes chaque année de la traite. Plus particulièrement en Europe : les chiffres donnés l’an dernier par l’Organisation Internationale des Migrations évaluent à 200 000 le nombre d’êtres humains victimes du trafic.






Sources : UNICEF : la situation des enfants dans le monde 2006, Blesk, Le Courrier international no 744







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