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Les sources des articles disponibles dans la recherche sont l'historique des bulletins DEI, la Convention des droits de l'enfant ainsi que certaines publication de DEI.
La Convention des droits de l’enfant en Suisse : 10 ans déjà ! [ Bulletin DEI, juin 2007 Vol 13 No 2 p.9 ] Le 26 mars 2007, la Suisse a célébré les 10 ans de l’entrée en vigueur de la Convention relative aux droits de l’enfant dans le pays. Ce fut l’occasion pour les associations actives en matière de droits de l’enfant de faire entendre leur voix, mais surtout de mettre en avant les points sensibles dont la Suisse devrait tenir compte dans ses 2e et 3e rapports au Comité des droits de l’enfant, attendus pour 2007 et déjà repoussés à fin 2008. La journée du 26 mars a été marquée par un rassemblement de 400 enfants sur la place fédérale à Berne. Ces derniers ont remis à des représentants de la Confédération et des Cantons leur vision des droits de l’enfant en Suisse. Cet événement symbolique organisé par le Réseau suisse des droits de l’enfant a été précédé d’un débat confrontant les points de vue des ONG, de la Confédération et de parlementaires. Si depuis 1997 diverses mesures ont permis de faire progresser les droits de l’enfant en Suisse, comme l’introduction du nouveau droit du divorce prévoyant l’audition de l’enfant, le nouveau droit pénal des mineurs, la mise en place du service national de coordination de la lutte contre la criminalité sur Internet (SCOCI)(1), il reste encore beaucoup à faire. De nombreux points ont été évoqués par les ONG suisses. Pro Juventute a souligné le fait qu’en Suisse un enfant sur 10 grandit aujourd’hui dans la pauvreté et n’a donc pas les mêmes chances de participer à la vie sociale et de bénéficier d’une formation correspondant à ses capacités. Il en résulte un risque d’exclusion. L’association demande en conséquence une réglementation homogène au niveau national, qui permette de renforcer la promotion, la protection et la participation sociale des enfants et jeunes hors de l’école. Pro Juventute a également profité de cette journée symbolique pour publier les résultats d’une analyse des effets de la Convention des droits de l’enfant sur les jugements du Tribunal fédéral ainsi que sur la législation suisse. Au niveau de la justice, on enregistre une bonne progression des articles 12 CDE (droit d’être entendu), 3 CDE (intérêt supérieur de l’enfant) et 9 CDE (séparation d’avec les parents) principalement dans les cas relevant du droit de la famille et du droit des étrangers. Au niveau des lois, Pro Juventute constate que c’est dans le droit de la famille que la Convention a eu le plus d’effets (nouveau droit du divorce, entré en vigueur en 2000). Malgré cela, seul un enfant sur 10 est effectivement entendu lors des procédures le concernant, L’application de ces principes de droit fait encore défaut. Dans des domaines politiques sensibles comme le droit des étrangers, les principes de la CDE tendent à se perdre. Deux enquêtes ont révélé une méconnaissance des principes de la Convention en Suisse. La première, menée par Terre des Hommes auprès de 3200 personnes (dont 1/4 d’adultes) en Suisse donne les chiffres suivants : seuls 8,7% des individus savent donner une définition valide de la CDE et 21,2% n’ont jamais entendu parler des droits de l’enfant. Les vecteurs de diffusion des principes de droits de l’enfant sont l’école et les médias, la famille vient bien derrière. Le droit à la participation est peu connu. Les personnes interrogées pensent que les droits de l’enfant concernent d’abord les enfants des pays pauvres ou en développement. La deuxième enquête, que Kinderlobby, a réalisée en collaboration avec la « Hochschule für Soziale Arbeit » de Lucerne auprès de 223 enfants de 6 à 16 ans, va dans le même sens : méconnaissance du droit d’être entendu et de participer à certaines décisions. Ces deux organisations ont donc plaidé en faveur d’un enseignement obligatoire des droits humains dans les écoles et du renforcement de la sensibilisation aux droits de l’enfant auprès des enfants, des jeunes, mais aussi des adultes et des organisations appelées à travailler avec les enfants. Groupes particulièrement vulnérables
Sources :
DEI-section Suisse prend position sur les Châtiments corporels
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