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Défense des enfants international
section suisse
 
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Les sources des articles disponibles dans la recherche sont l'historique des bulletins DEI, la Convention des droits de l'enfant ainsi que certaines publication de DEI.


Editorial

Leïla Kramis

  
[ Bulletin DEI, juin 2008 Vol 14 No 2 P.2 ]



Qu’attend la Suisse pour suivre l’exemple montré par ses voisins européens ? En janvier 2008, une majorité d’Etats membres du Conseil de l’Europe, dont notre pays fait partie, s’engageaient à interdire toute forme de châtiments corporels infligés aux enfants. C’est à présent chose faite pour dix-huit d’entre eux, mais pas pour la Suisse qui en autorise toujours l’usage dans le cadre familial. La crainte de s’immiscer dans la sphère privée et familiale explique probablement cette inaction. Et pourtant, il est aujourd’hui reconnu que les châtiments corporels peuvent causer des dommages physiques et psychologiques graves. Les enfants victimes de violences souffrent d’un manque de confiance en eux. Ils ont plus de risques de développer des troubles affectifs et des comportements violents. Les enfants ont droit, au même titre que les adultes, au respect de leur intégrité physique.
Mais il ne faut pas oublier que cette forme – la plus visible – de maltraitance n’est que l’arbre qui cache la forêt. La négligence et la maltraitance psychique sont tout autant destructrices pour l’enfant. Malheureusement elles sont moins facilement identifiables et punissables. L’interdiction des châtiments corporels est certes essentielle, mais elle ne constitue qu’une étape vers la promotion d’une éducation non-violente. Elle doit s’inscrire dans une politique globale de prévention de la maltraitance sous toutes ses formes, qui comprenne également des mesures de sensibilisation et d’accompagnement éducatif pour les parents. Sans cela, une simple interdiction risque de rester incomprise et sans fondement. Dans notre dossier, Andrea Hauri, responsable du domaine « Mauvais traitements et négligences d’enfants » à l’Association Suisse pour la Protection de l’Enfant et Virginie Jacquiery, doctorante à la faculté de droit de l’Université de Genève, nous exposent en détail cette problématique.

Le 8 mai 2008, la Suisse a dû se soumettre à l’examen périodique universel (EPU), mécanisme du nouveau Conseil des droits de l’homme de l’ONU. A cette occasion, une coalition d’ONG a présenté un rapport critique sur la situation des droits humains en Suisse. En matière de droits de l’enfant, la coalition a mis l’accent sur le non-respect de certains principes contenus dans la Convention relative aux droits de l’enfant. L’absence d’interdiction formelle des punitions corporelles infligées aux enfants au sein de la famille a notamment été relevée, tout comme la réserve suisse à l’article 37 let. c de la Convention relative aux droits de l’enfant (séparation entre détenus mineurs et adultes), ainsi que les restrictions en matière de regroupement familial. Le rapport a en outre mis l’accent sur l’incompatibilité de la politique migratoire suisse avec les engagements pris sur le plan international en matière de droits humains. Membre de la coalition, le Réseau suisse des droits de l’enfant a pris une part active au processus et nous présente dans le détail ses principales revendications. L’an prochain, ce sera au tour du Comité des droits de l’enfant de réclamer des comptes à la Suisse. Il reste à espérer que ces mécanismes internationaux mèneront à une plus grande prise de conscience et permettront de faire progresser les droits de l’enfant dans notre pays.








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