Lorsqu’un enfant tombe gravement malade et doit être hospitalisé ou bénéficier de soins prolongés, les parents se retrouvent souvent totalement démunis. A la douleur de voir leur enfant malade s’ajoutent les soucis d’ordre organisationnel et économique. Les 3 jours de congé prévus par le droit suisse sont nettement insuffisants pour pouvoir assurer une présence parentale en cas de maladie grave qui peut s’étendre sur des mois, voire des années. Un des parents est alors souvent contraint d’abandonner son travail pour pouvoir accompagner son enfant, au risque de faire tomber la famille dans la précarité.
Conscients du problème, certains pays européens, comme la France, la Belgique ou la Suède, ont mis en place un congé de plus longue durée, dédommagé par une allocation.
Afin de venir en aide aux familles touchées par ces graves problèmes, deux parlementaires ont chacune déposé une motion demandant la mise sur pied d’un tel système.
Le Conseil d’Etat s’est retranché derrière des arguments économiques et le souci de ne pas puiser davantage dans les caisses des assurances sociales pour rejeter les deux motions.

Motion 08.3839, Gisèle Ory « Allocation de présence parentale »
Motion 08.3838, Liliane Maury Pasquier « Présence parentale auprès d’enfants gravement malades »