Hommage à Tristan Menzi

J’ai le grand chagrin de vous faire part du départ de Tristan Menzi, mon compagnon, qui nous a quittés le 9 mai 2013, après avoir lutté courageusement contre un cancer particulièrement agressif qui en huit mois l’a terrassé et ne lui a laissé aucune chance de guérison ou de rémission, sa tumeur ayant malheureusement échappé aux possibilités thérapeutiques actuelles.

Depuis plus de 20 ans, Tristan s’est investi au sein de la Section Suisse de DEI à tous les échelons. Son action bénévole s’est développée particulièrement dans la rédaction, les relectures et les traductions pour le Bulletin suisse des droits de l’enfant, le Rapport annuel d’activité ainsi que la production et la mise en page des Cahiers des droits de l’enfant. Les travaux administratifs et la gestion au quotidien de la Section ont bénéficié de ses compétences et de son sens de l’organisation.

Avec Christine Sutter, il a assuré, avec beaucoup de sérieux, le contrôle des comptes de la Section, ses conseils et son suivi de la situation financière, bien souvent difficile, nous ont permis de trouver de nouvelles sources de financement et de réaliser les projets qui nous tenaient à cœur.

Au fil des ans, Tristan avait acquis une vraie connaissance des droits de l’enfant, attentif à toute l’actualité liée à la maltraitance, à la violation des droits de l’enfant et à l’application de la Convention des droits de l’enfant tant en Suisse que dans les autres Etats du monde.

Tristan croyait à l’enfant, en sa parole et en ses infinies ressources, à sa capacité de « résilience ». La Convention avait apporté un nouveau statut aux enfants qui allaient passer, grâce à ses articles, d’objets à sujets de droit. Cependant le défi actuel était de faire respecter cette reconnaissance et de considérer l’enfant comme un partenaire et pas seulement d’assurer sa protection sous toutes ses formes.

Toutes les valeurs que défendait si bien Tristan, sont bien présentes au sein du Comité de la Section Suisse, certes sa disparition laisse un grand vide et il nous manque déjà, mais son souvenir et ses engagements vont nous aider à continuer notre travail avec force et détermination, afin que les droits de l’enfant ne reste pas seulement une réalité dans les textes et les lois, mais que demain, on puisse constater que la vie quotidienne de l’immense majorité des enfants s’est transformée grâce aux efforts de chacun de nous.

Dannielle Plisson
28 mai 2013