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Défense des enfants international
section suisse
 
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Déclaration "historique" sur les violences contre les femmes et les filles
  
[ Bulletin DEI, juin 2013 Vol 19 No 2 p. I-II ]




Déclaration "historique" sur les violences contre les femmes et les filles

La 57e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW) s’est achevée le 16 mars 2013 à New York.

« La Commission demande instamment aux Etats de condamner avec force toutes formes de violence contre les femmes et les filles et de s'abstenir d'invoquer toute coutume, tradition ou considération religieuse pour se soustraire à leur obligation de mettre fin" à cette violence. »
Occidentaux et pays musulmans ont surmonté leurs profondes divergences pour s'accorder sur une déclaration de l'ONU qualifiée d'historique qui dénonce les violences faites aux femmes et définit un code de conduite pour les combattre.
A l'issue de près de deux semaines de négociations à New York entre les 193 Etats membres de l'ONU, l'Iran, la Libye, le Soudan et d'autres pays musulmans à l'origine très réticents ont accepté d'inclure dans cette déclaration un paragraphe soulignant que la violence contre les femmes et les filles ne pouvait se justifier "par aucune coutume, tradition ou considération religieuse".
De leur côté, les pays occidentaux, notamment scandinaves, qui poussaient à l'adoption d'un texte vigoureux ont fait des concessions sur le chapitre des droits des homosexuelles et des droits sexuels.
Plus de 6.000 représentants de la société civile participaient depuis le 4 mars à cette 57e session annuelle de la Commission de l'ONU sur le statut de la femme. Des applaudissements nourris et des cris de joie ont salué l'annonce de l'adoption du texte au siège de l'ONU à New York.
Au cours des négociations, l'Iran, le Vatican ou la Russie s'étaient ligués dans une alliance conservatrice, selon des diplomates, pour tenter d'édulcorer le projet de déclaration finale soutenu par les Etats-Unis, le Canada et les Européens, notamment la Norvège et le Danemark. Cette impasse a menacé jusqu'à la dernière minute de faire échouer la réunion, comme cela avait été le cas en 2003.
Les pays conservateurs s'opposaient aussi à ce que des relations sexuelles imposées à une femme par son mari ou son compagnon soient considérées comme un viol et contestaient des références dans le texte au droit à l'avortement. Les Frères musulmans en Egypte ont estimé vendredi que le texte en discussion à l'ONU était contraire à l'islam et conduirait à la "déchéance totale de la société" en cas d'adoption. "La Commission demande instamment aux Etats de condamner avec force toutes formes de violence contre les femmes et les filles et de s'abstenir d'invoquer toute coutume, tradition ou considération religieuse pour se soustraire à leur obligation de mettre fin" à cette violence, proclame la déclaration.
Elle ajoute que les Etats doivent "accorder une attention particulière à l'abolition des pratiques et des lois discriminatrices envers les femmes et les filles ou qui perpétuent ou considèrent comme acceptable la violence exercée à leur égard".
Les pays doivent "traiter et éradiquer en priorité les violences domestiques", souligne le texte. "C'est le type de langage susceptible de faire grincer des dents en Iran et dans les autres pays musulmans qui prônent un islam radical", a estimé un diplomate occidental présent à la réunion.
La conférence s'est tenue dans un contexte de mobilisation après l'attaque des talibans en octobre contre une adolescente pakistanaise, Malala Yousafzai, qui luttait pour promouvoir l'éducation des filles dans son pays, et le viol collectif d'une jeune Indienne en décembre dernier.
Selon un rapport de la Banque mondiale évoqué à la conférence, les femmes âgées de 15 à 44 ans sont plus nombreuses à décéder de mort violente que du paludisme ou du sida.
La délégation suisse
La délégation suisse se déclare satisfaite des conclusions de la session des Nations Unies à New York sur la violence envers les femmes et les filles.
La délégation suisse se félicite de l’adoption des conclusions concertées, qui renforcent le statut et les droits des femmes et des filles et qui formulent des politiques et actions à mener au niveau international pour lutter contre la violence. La Suisse avait déjà été élue membre de la CSW avec droit de vote, pour un mandat de quatre ans prenant effet au début de la 58e session. Le 15 mars, elle a également été élue au Bureau de la CSW pour un mandat de deux ans.
Après deux semaines et demie d’intenses négociations au siège des Nations Unies à New York, les Etats membres se sont entendus sur un document final qui reconnaît la nécessité de lutter contre toutes les formes de violences perpétrées envers les femmes et les filles. La Suisse est particulièrement satisfaite du consensus obtenu sur les violences domestiques, la traite des femmes et la prostitution forcée, les mutilations génitales féminines, les mariages d’enfants, mariages précoces et mariages forcés, la violence sexuelle contre les femmes comme arme de guerre ainsi que le harcèlement sexuel sur le lieu de travail et dans l’espace public. Le document final prend également en compte d’autres questions importantes comme la protection des défenseurs des droits des femmes.
La CSW a réaffirmé l’importance des instruments internationaux existants, les responsabilités des Etats et l’utilité de services publics solides et coordonnés. La commission a souligné la nécessité d’une autonomisation économique des femmes, d’une éducation sexuelle exhaustive et factuelle, de l’accès à la contraception, de la sensibilisation des hommes et des garçons et de la dénonciation des stéréotypes de genre qui affectent aussi bien les hommes que les femmes.
Sylvie Durrer, directrice du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes et cheffe suppléante de la délégation suisse, livre le commentaire suivant : « L’un des exploits les plus importants accomplis par la CSW cette année est d’avoir clairement affirmé que les coutumes, les traditions ou les considérations religieuses ne peuvent pas être invoquées pour justifier la discrimination ou la violence envers les femmes et les filles. »
La Suisse est très investie, tant sur le plan national que sur la scène internationale, dans la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. Le Parlement fédéral a notamment approuvé en 2012 deux dispositions pénales érigeant en infractions les mutilations génitales féminines et les mariages forcés. Il a en outre ajouté au programme de législature 2011-2015 une ligne directrice sur l’égalité entre hommes et femmes, qui couvre notamment la prévention des violences domestiques. Enfin, il soutient la volonté du Conseil fédéral de durcir les mesures contre les mariages forcés d’ici 2018.








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