Des organisations de défense des droits des enfants s’inquiètent pour le respect des droits des enfants haïtiens lors des rapatriements des sans-papiers de la République dominicaine.
Des institutions étatiques et de la société civile qui se regroupent autour une structure de concertation dénommée Groupe de Travail pour la Protection de l’Enfant (GTPE), ne cessent de signaler des cas de violation des droits des enfants à la frontière de Ouanaminthe (du côté d’Haïti) et Dajabón (du côté dominicain), la répétition de certains cas et l’imminence de l’aggravation de la situation. Malgré tout, aucune mesure n’est à signaler de la part des autorités concernées.
Depuis le début des rapatriements officiels, le 15 août 2015 à la frontière de Ouanaminthe, au moins six enfants, sur une quarantaine, sont rapatriés sans leurs parents, signale le bureau régional du département du Nord-Est de l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherche (IBESR).
Ces enfants se font arrêtés en pleine rue et embaqués sur le champ dans les bus de l’immigration dominicaine sans que leurs parents ne sont pas informés.
Le GTPE appelle les gouvernements des deux pays à tout mettre en œuvre pour garantir les droits fondamentaux des enfants et à protéger ces derniers contre toutes les formes d’abus qu’ils sont sujets lors des rapatriements.